Le REER au profit du conjoint est-il toujours utile?
Les cotisations au REER du conjoint sont déductibles du revenu du conjoint gagnant le plus d’argent, et les retraits sont imposés à celui qui en gagne le moins. Mais cet avantage fiscal tient-il toujours la route quand on considère le partage des prestations de retraite?
De nos jours, la loi sur le partage des prestations de retraite permet au conjoint gagnant le plus d’argent de transférer à celui qui en gagne le moins jusqu’à 50 % des revenus de retraite, ce qui comprend les retraits du Fonds enregistré de revenu de retraite (FERR). Bien que cela rende le REER au profit du conjoint moins nécessaire, celui-ci offre encore des avantages incomparables dans certaines circonstances
Prendre sa retraite avant 65 ans.
Si vous avez moins de 65 ans, le partage des prestations de retraite se limite essentiellement au revenu tiré du régime enregistré de retraite de l’employeur. Vous devez avoir 65 ans et plus pour partager les revenus tirés du FERR. Mais si vous prenez votre retraite avant 65 ans, vous pourrez arrondir votre revenu grâce à l’argent retiré du REER ou du FERR de votre conjoint, et ces retraits seront imposés au conjoint ayant le plus faible revenu.
Cotiser à son REER au-delà de 71 ans.
Si votre conjoint est plus jeune, vous avez le droit de cotiser à son REER après votre 71e anniversaire. Donc, si vous avez encore des revenus d’emploi, vous pourrez bénéficier de l’exonération d’impôt propre au REER.
Partager plus de 50 % du revenu de retraite.
La loi sur le partage des prestations de retraite vous permet de partager jusqu’à 50 % du revenu de retraite admissible. Mais vous pouvez en partager plus de 50 % en retirant de l’argent du FERR de votre conjoint, ce qui permet d’égaliser les revenus assujettis à l’impôt des deux conjoints.